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Physiologie

La stimulation des récepteurs catécholaminergiques par un agoniste induit les effets suivants:
Récepteurs α\alpha → vasoconstriction artérielle et veineuse.
Récepteurs β\beta-1 → effets inotrope (contractilité), chronotrope (fréquence SA), dromotrope (conduction AV) et bathmotrope (excitabilité) positifs.
Récepteurs β\beta-2 → bronchodilatation, vasodilatation.
Récepteurs dopamine → augmentation du flux sanguin rénal, de la natriurèse et de la diurèse.
Récepteurs α\alpha
Récepteurs β\beta-1
Récepteurs β\beta-2
Récepteurs dopamine
Adrénaline
+++
+++
++
-
Noradrénaline
+++
+
-
-
Dopamine > posologie faible > posologie moy. > posologie forte
- + ++
- +++ +++
- - -
+++ ++ +
Dobutamine
-
+++
+
-
Dopéxamine
-
+
++
+++
Isoprénaline
-
+++
+++
-

Utilisation

Indications

L’adrénaline est le traitement de choix du choc anaphylactique. La posologie initiale est de une injection de 1 mg, à renouveler jusqu’à l’obtention d’une pression artérielle correcte. Elle est également préconisée dans le traitement de l’arrêt cardiaque quel qu’en soit l’étiologie. La posologie recommandée est alors de 1 mg tous les 2 cycles de réanimation cardio-pulmonaire, soit environ toutes les 4 minutes, jusqu'au rétablissement de l'état hémodynamique.
En cas de vasoplégie (choc septique), la noradrénaline est le traitement de première intention. Les doses initiales recommandées sont 0.1 à 0.3 µg/kg/min, avec une escalade de posologie possible jusqu’à 3 à 5 µg/kg/min. L’absence de réponse clinique peut conduire à substituer la noradrénaline par l’adrénaline dans cette indication.
En cas de choc cardiogénique, le choix des molécules varie suivant les tableaux cliniques et les pratiques des services de réanimation. Néanmoins, l’association classique dobutamine-dopamine est moins fréquemment prescrite au profit de la dobutamine seule (2,5 à 15 µg/kg/min) lors d’une insuffisance cardiaque aiguë.
L’isoprénaline est indiquée de manière élective dans les troubles de la conduction cardiaque sévères (bloc auriculo-ventriculaire de type 3 avec pause ou bradycardie ventriculaire sévère) et dans certains troubles du rythme (torsades de pointe).

Contre-indications/précautions

L’adrénaline par voie intraveineuse est contre-indiquée en cas d’arythmie ventriculaire et de cardiomyopathie obstructive.
Une hypotension artérielle causée par une hypovolémie est une contre-indication pour la noradrénaline. En cas d’urgence, l’administration de noradrénaline est cependant possible pour maintenir la perfusion des artères coronaires et cérébrales jusqu'à ce qu'une thérapie de remplacement du volume sanguin soit mise en place.
Certaines pathologies cardiaques incitent à l’administration prudente de catécholamines, notamment la noradrénaline : insuffisance ventriculaire gauche majeure, insuffisance coronarienne aiguë, infarctus du myocarde récent, troubles du rythme cardiaque survenus pendant le traitement. Une diminution de la posologie s’avère souvent nécessaire dans ce type de situations.
La dobutamine est contre-indiquée lors de cardiomyopathie ou valvulopathies obstructives sévères (cardiomyopathie obstructive, rétrécissement aortique, rétrécissement mitral).
Du fait de ses propriétés pharmacodynamiques, l’isoprénaline ne doit pas être administrée dans les affections suivantes : tachycardie sinusale, arythmie, intoxication par les digitaliques, accident coronarien aigu et infarctus du myocarde. Un antécédent d’hypersensibilité aux sulfites (conservateurs) doit être également recherché (contre-indication absolue).
Concernant l’isoprénaline, l’apparition d’extrasystoles polymorphes, répétitives en salves ou d’une tachycardie ventriculaire traduit une hyperexcitabilité myocardique ventriculaire, imposant une réduction des doses. Ce médicament doit être utilisé avec précaution chez le patient coronarien, diabétique ou en cas d'hyperthyroïdie.

Références